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Full text of "Notices et extraits des manuscrits de la Bibliothèque nationale et autres bibliothèques"

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NOTICES ET EXTRAITS 



DES 

MANUSCRITS 

DE LA BIBLIOTHÈQUE NATIONALE 

ET AUTRES BIBLIOTHÈQUES, 

PUBLIÉS PAR L’INSTITUT NATIONAL DE FRANCE, 

FAISANT SUITE 

AUX NOTICES ET EXTRAITS LUS AU COMITÉ ÉTABLI DANS L’ACADÉMIE 
DES INSCRIPTIONS ET BELLES -LETTRES. 



TOME VINGT-SEPTIÈME (l“ PARTIE). 

1 er fascicule. 




PARIS. 

IMPRIMERIE NATIONALE. 

M DCCC LXXXV. 



R . 10 L-f t t L f 



I 

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TABLE 



DE LA PREMIÈRE PARTIE DU TOME XXVII, 

1“ FASCICULE. 



Inscriptions sanscrites du Cambodge, par M. Barth 



Page». 

i à 180 



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NOTICES ET EXTRAITS 

DES 

MANUSCRITS 

DE LA BIBLIOTHÈQUE NATIONALE 

ET AUTRES BIBLIOTHÈQUES. 



INSCRIPTIONS SANSCRITES 

DU 

CAMBODGE, 

PAR M. A. BARTH. 



Le nombre des documents épigraphiques, tant khmersque sanscrits, 
que M. Aymonier a recueillis jusqu’ici au cours de sa mission archéo- 
logique au Cambodge et dont il a envoyé les estampages ' en France , 
s’élève dès maintenant à plus de trois cents numéros, dont la moitié 
environ est formée de textes sanscrits, et la moisson n’est pas près 
d’être finie. Après le Cambodge proprement dit et les anciennes pro- 
vinces cambodgiennes aujourd’hui détenues par Siam, viendront le 
Laos, que M. Aymonier explore en ce moment même, ainsi que la 



1 Ces estampages , exécutés avec beau- 
coup de soin , sont chaque fois en plusieurs 
exemplaires. Un des exemplaires est remis 
à la Société asiatique; les autres sont dé- 
posés à la Bibliothèque nationale. Outre 
tome xxvii, i r# partie. 



les estampages, M. Aymonier a envoyé en 
France un certain nombre d’originaux, 
entre autres ceux de VIII et de XI. Ces 
deux stèles sont actuellement déposées au 
Musée khmer du Trocadéro. 

I 



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INSCRIPTIONS 
SANSCRITES 
DU CAMBODGE. 



2 NOTICES 

partie méridionale de l’Annam, où se trouvera peut-être la solution 
du problème encore si obscur de l’ancien royaume de Campâ. C’est 
tout cet ensemble de documents que nous espérons, mes collaborateurs 
et moi, publier successivement dans ce recueil, que l’Institut a gra- 
cieusement ouvert à cette nouvelle branche d’études. Les textes sans- 
crits viendront d’abord; les inscriptions rédigées en langue khmer, 
dont l’interprétation est encore peu avancée, seront réunies en une 
section spéciale , qui ne pourra être publiée que plus tard. 

Le hasard d’un premier partage ayant mis entre mes mains les 
documents les plus anciens, et l’honneur m’étant ainsi échu d’ouvrir 
la série des « Inscriptions sanscrites du Cambodge », je n’ai à présenter 
qu’un petit nombre d’observations préliminaires. Le moment, en effet, 
n’est point encore venu d’écrire une introduction générale. Comme il 
arrive souvent en pareille matière, la préface ne pourra venir ici qu’à 
la fin du livre. C’est seulement lorsque la série entière des documents 
accessibles aura été publiée, que l’un de nous pourra essayer d’en 
retracer l’ensemble ; de résumer l’histoire , hier encore inconnue , qu’ils 
nous révèlent; d’en coordonner les données parfois si instructives 
par le jour quelles jettent sur le développement social, religieux et 
littéraire, non seulement de ces contrées lointaines, mais aussi de l’Inde 
propre; d’apprécier enfin l’étendue et la force de pénétration de cette 
vieille culture hindoue que, naguère encore, on soupçonnait à peine 
et qui, pourtant, était ancienne déjà à l’époque de nos premières in- 
scriptions, puisqu’on peut en suivre la trace jusque chez Ptolémée. 
Pour le moment, il suffira de renvoyer à l’inventaire que M. Bergaigne 
a dressé de ces inscriptions dans ses rapports insérés au Journal asia- 
tique 1 . Ce résumé, joint aux éclaircissements particuliers qu’on trou- 
vera sous chacun de nos textes, suffira, je l’espère, au lecteur pour 
s’y orienter. 

Les dix-neuf groupes d’inscriptions dont se compose le présent 
fascicule se partagent en deux séries : 1-XIII sont les plus anciennes 



1 Journal asiatique, aoùt-seplembre 1882 , p. 189, et janvier i 884 , p. 5 i. 



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DES MANUSCRITS. 



3 



qu’on ait trouvées jusqu’ici. XIV-XIX comptent parmi les plus récentes. 
Les deux séries, étant séparées par un intervalle de trois siècles, sont 
naturellement écrites en des alphabets différents. La discussion de ces 
alphabets est également renvoyée à plus tard. Pour le moment, je me 
borne à dire que le plus ancien est originaire de l’Inde du Sud, que 
l’autre dérive du premier, que cette dérivation s’est faite très proba- 
blement au Cambodge même et que, malgré des différences d’aspect 
très considérables, ils n’en sont pas moins au fond identiques. 

Par contre, je dois indiquer dès maintenant les principales parti- 
cularités de l’orthographe. Ces inscriptions ne distinguent pas le 6 
du v. Cette confusion, commune à tant d’autres alphabets indiens ou 
de provenance indienne , et qui est très fréquente dans les textes de la 
première série, devient constante dans ceux de la deuxième : à partir 
de XV, le b ne reparaît plus. La répétition d’une consonne précédée 
de r est habituelle, mais non constante : les exceptions, plus fré- 
quentes dans la deuxième série que dans la première, ne se laissent 
ramener à aucune règle certaine. La même orthographe se rencontre 
dans les anciennes inscriptions sanscrites de Java et de Bornéo, qui 
offrent tant de points de ressemblance avec les nôtres. Des exemples 
d’un redoublement infiniment plus rare et décidément vicieux, celui 
de dh écrit ddh devant un y, se voient VI, A, 4; XI, 1 8 et 23; XVIII, 
B, 12 1 . Par contre, une consonne étymologiquement double est sou- 
vent écrite simple, par exemple datvâ, palra, salra, chatra, etc. L’usage 
étendu que font ces textes de la nasale gutturale n en place de l’anu- 
svàra, notamment devant les sifflantes, se retrouve également à 
Bornéo et en kavi. D’ordinaire une sifflante reste devant une autre 
sifflante ou s’assimile, si elle est d’organe différent. Le jihvàmülïya 
et l 'apadhmàmya, que les plus anciennes inscriptions substituent régu- 
lièrement au visarga devant les sourdes gutturales et labiales, pa- 
raissent être tombés en désuétude de bonne heure : les textes de 



INSCRIPTIONS 
SANSCRITES 
DU CAMOODGE. 



1 Cette faute se rencontre souvent dans 
les manuscrits. Je l’ai trouvée particuliè- 
rement fréquente dans l’écriture kashniî- 



rienne , tant devanàgarï que çârada, ôù 
çudhyati, par exemple, est presque tou- 
jours écrit çuddhyati. 

i . 



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INSCRIPTIONS 
SANSCRITES 
MJ CAMBODGE. 



4 NOTICES 



la première série semblent en accuser la disparition graduelle, et ils 
ne reparaissent dans aucune des inscriptions plus récentes. De même 
à Java, où ces signes étaient jadis en usage, ils se sont perdus de 
bonne heure et n’ont pas passé dans l’écriture kavi l . A de très rares 
exceptions près, il y a sandhi du premier pàda 2 au deuxième et du 
troisième au quatrième, tandis que le deuxième est suivi d’une pause 3 . 
11 n’y a point de signe pour marquer l’élision. Les voyelles longues 
sont d’ordinaire correctement indiquées et la notation en est suffi- 
samment distincte, excepté pour Pu dans l’alphabet ancien, où cette 
voyelle est représentée par plusieurs signes, parmi lesquels un, du 
moins,* peut être pris indifféremment pour la brève ou pour la longue. 
Pour le cas spécial de ru et rü, quand ces groupes ne sont pas sous- 
crits, la confusion est commune à la plupart de nos textes. Il n’y a 
en tout que sept endroits (V, i ; XVII, A, 5, 1 3, 2 î ; XVIII, A, 1 8 ; 
D, 2 i ; XIX, 5) où la longue soit correctement marquée. Parmi les 
consonnes, ce sont, comme partout, les cérébrales dont l’orthographe 
laisse le plus à désirer. Dans XVIII, la dentale est même employée 
d’une façon constante dans certains mots, tels que sphuta et bhata. 
Le th que les anciennes inscriptions (excepté VIII) distinguent du ih, 
ne reparaît plus à partir de XV. Quant au d, il semble manquer abso- 



1 Ils ont de même disparu de bonne 
heure des textes épigraphiques de l’Inde 
propre. D.ms les manuscrits, ils se sont 
maintenus plus longtemps. Dans l’écriture 
çârada du Kashmîr, par exemple, ils ont 
subsisté jusqu’à nos jours. — Pour les rap- 
prochements avec les inscriptions de l’Ar- 
chipel, voir H. Kern, Over het Opschrifl 
van Djamboe, 1877, et Over de Opschrijien 
ait Koetei in Verband met de Geschiedenis 

van het Schrift in den Indischen Archipel, 

1883. Ces deux mémoires sont extraits 
des Transactions de l’Académie des sciences 
d’Amsterdam. On peut aussi consulter K. 
F. Holle, Tabel van Ond- en Nieum-Indischc 
Alphabetten. Bijdrage tôt de Palaeographie 



van Nederlandsch-Indië , Batavia et la Haye, 
1882; mais en ayant soin de se défier 
des transcriptions, qui sont très souvent 
inexactes. 

* Toutes ces inscriptions sont en vers. 

3 II en est de même dans l’inscription 
de Pûrnnavarman, à Djamboe (Java). Dans 
celles de Koetei (Bornéo), au contraire, 
il y a pause après chaque pâda. Ces in- 
scriptions, comme les nôtres, divisent les 
stances en leurs pâdas. A toutes ces res- 
semblances avec l’ancienne épigraphie de 
l’Archipel, on peut en ajouter une autre, 
de nature différente, la finale en varman 
qui termine invariablement les noms royaux 
sanscrits. 



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DES MANUSCRITS. 



lument : dans le petit nombre de cas où l’on pourrait être tenté de 
reconnaître ce caractère, il est probable qu’on se trouve seulement 
en présence d’un d mal fait. De même, quand elle 6st souscrite y cette DU CAMBODGE» 
lettre n’est pas distinguée du d dental et le groupe si fréquent nd est 
toujours écrit nd 1 . A part cela, il n’est que juste d’ajouter que les 
fautes proprement dites sont rares et que, pour l’orthographe, ces 
inscriptions cambodgiennes sont supérieures à la moyenne de celles 
que fournit l’Inde propre. Il en est de même de la langue, qui est 
en général d’une correction rare. A part les méprises des lapicides et, 
dans les textes plus récents, quelques irrégularités grammaticales, 
choquantes, il est vrai, mais commises à dessein, par nécessité proso- 
dique , les barbarismes sont très peu nombreux. Le choix des mots 
et la construction sont parfois moins irréprochables. On trouve no- 
tamment ici ce manque de propriété qui est la marque de toute langue 
artificielle imparfaitement soumise au contrôle de l’usage. La langue 
de ces inscriptions est en effet celle des grammairiens et des Koshas. 

Quelque rares, quelque suspects que soient un mot, une forme, une 
acception, l’emploi en est justifié ici, du moment qu’ils ont pour eux 
l’autorité d’un de ces livres. C’est dire que le lexique trouve à glaner 
dans ces inscriptions; que, pour plus d’un mot qu’il n’a pu enregistrer 
jusqu’ici que d’après les vocabulaires indigènes, il rencontrera ici des 
exemples, si du moins on peut appeler exemples des emplois qui ne 
remontent probablement pas plus haut que les recueils où il les a pris 
lui-mème. C’est dire aussi que tout le travail philologique, à d’autres 
égards si utile, du Dictionnaire de Saint-Pétersbourg, est de peu 
d’usage ici et que le véritable lexique de ces textes est celui qui a servi 
de base à Wilson. 

Les fac-similés, exécutés dans les ateliers de M. P. Dujardin, sont 
la reproduction directe des estampages par les procédés de l’hélio- 
gravure. Il faut en excepter ceux de II, VI A, XIV A, XV b et c, 

1 Parmi ces inscriptions, il n’y a, à ma 
connaissance, qu une stèle d’AngkorThom 
du xii* siècle çaka , et qui ne fait pas partie 



de la présente série, où le d ait une nota- 
tion distincte : il y est représenté par dd 
et le groupe ml par ndd. 



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INSCRIPTIONS 
SANSCRITES 
DU CAMBODGE. 



6 NOTICES 

XVIII A etC, dont les originaux étaient trop effacés pour pouvoir 
èlrc rendus directement par la photographie. Ceux-ci, j’ai dû les 
autographier moi-môme. Autant que possible , j’en ai fait un décalque 
mécanique, par frottement, avec interposition d’une surface noircie. 
Là où le relief était trop faible pour donner un résultat par ce pro- 
cédé, j’ai employé le papier végétal. Pour XVIII A et C, j’ai pu me 
servir de calques au crayon pris directement sur la pierre sous la 
direction de M. Aymonier. Une fois la mise en place des lignes et 
des caractères ainsi effectuée, on a soigneusement repassé ces dé- 
calques à l’encre de Chine, en comparant, trait par trait, aux estam- 
pages de la Société asiatique ceux de la Bibliothèque nationale, 
que l’administration de cet établissement et son éminent directeur, 
M. Léopold Delisle, ont bien voulu mettre à ma disposition avec une 
libéralité et une obligeance dont je ne saurais être trop reconnaissant. 
Les copies ainsi préparées ont été ensuite reproduites par la photo- 
graphie en clichés typographiques. Si l’on veut bien comparer avec 
les fac-similés directs de I et de XI, dans le présent fascicule, ceux 
que j’ai donnés précédemment de ces deux mêmes inscriptions dans le 
Journal asiatique, on accordera peut-être quelque confiance à mes 
reproductions. Je crois pouvoir en garantir l’exactitude en ce qui con- 
cerne la forme même des caractères. Quant à l’épaisseur du trait, il 
a fallu naturellement la forcer dans les parties effacées, tandis que 
dans les parties frustes où les caractères originaux sont plus ou moins 
épatés, j’ai dû, au contraire, me restreindre à une sorte de tracé 
moyen, sous peine de n’obtenir, à la reproduction, que des taches in- 
formes. Ilne faudrait donc pas, d’après ces copies éclectiques, où les 
accidents de la pierre sont supprimés, juger de l’état, parfois déplo- 
rable, des originaux. 

Mes collaborateurs, MM. Bergaigne et Senart, ont bien voulu 
partager avec moi la peine de revoir les épreuves. Au premier, en 
outre, je suis redevable de toute une série d’observations dont j’ai 
été heureux de pouvoir faire mon profit. 

Dans la transcription, les lettres et les signes tombés, mais de 



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DES MANUSCRITS. 



7 



restitution facile, sont placés entre parenthèses. Les restaurations d’un 
caractère plus conjectural sont mises entre crochets [ ]. De même, 
dans la traduction, ce qui est de conjecture pure est entre crochets; 
les parenthèses désignent les mots qui ont dû être ajoutés au texte , 
comme remarques, ou pour satisfaire aux exigences delà construction 
française. 

Voici la table des caractères adoptés pour la transcription : 



INSCRIPTIONS 
SANSCRITES 
DD CAMBODGE. 



Voyelles aâ iï u ü ri ri e ai o au 

Gutturales k kh g gh n 

Palatales c ch j jh n 

Cérébrales t th d dh n 

Dentales. t th d dh n 

Labiales p ph b bh m 

Semi-voyelles y r 1 v 

Sifflantes ç sh s 

Aspirée h 

Visarga h 

Upadhmàoïya X 

Jihvàmülîya. . . .... + 

Anusvâra m 



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NOTICES 



8 " 



INSCRIPTION 
SANSCRITES 

DU CAMBODGE. I (20Ô 8 b) *. 

HAN CHEY. 

Publications antérieures : H. Kern (d'après un estampage incomplet de M. Harmand), dans les 
Annales de l'Extrême Orient, janvier 1882. — A. Barth, dans le Journal asiatique, août-sep- 
tembre 1882 et février-mars i883. 

L’inscription comprend deux parties indépendantes Tune de l’autre, 
désignées ici par les lettres A et B. 

HAUTEUR. LABGEUR. 

A, i m i 9 A, o n, 85 

B, o 5o B, o 85 

Les deux parties sont entièrement en çlokas anushtabh, occupant 
chacun une ligne et divisés en leurs pàdas 2 . A en contient 35; B n’en 
a que 12. 

On sait, par MM. Harmand et Aymonier 3 , que Han Chey ou 
Phnom Han Chey, d’où provient l’inscription, est le nom donné par 
les indigènes 4 à une vieille tour élevée sur un des contreforts du pla- 
teau qui domine la rive droite du Mékong, à quelque distance au- 
dessus du vaste groupe de pagodes et de ruines connu sous le nom 

les Khmers , dans le fascicule vin du recueil 
publié à Saïgon sous le titre : Cochinchine 
française ; Excursions et Reconnaissances; 
tirage à part, Saigon, 1881, p. 22. 

4 D’après une note de M. Aymonier, 
la forme sanscrite ou sanscritisée serait 
Hanjaya. Le nom ancien était peut-être 
Ugrapura [?] (cf. A, 3a). L’identiGcation a 
toutefois contre elle le fait que M. Aymo- 
nier n’a pas trouvé trace de ville dans 
les environs. Le plateau est occupé aujour- 
d’hui par les bonzes d’une pagode moderne 
qui s’élève non loin de la tour. 



1 Les chiffres et les lettres ainsi placés 
entre parenthèses reproduisent la cote des 
estampages déposés à la Bibliothèque na- 
tionale. 

4 Dans la transcription, les strophes 
ont dû être écrites en deux lignes; mais 
la séparation des pâdas est maintenue. 

3 D c Harmand, Notes de voyage en Indo- 
Chiné, dans les Annales de YExtréme 
Orient, mai 1879, p. 33o. M. Harmand 
écrit Han Khieî. Phnom Han Chey est 
le nom de la colline. — E. Aymonier, 
Recherches et Mélanges sur les Chams et 



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